Châteaux, demeures, hôtels, édifices religieux, phares… La France compte aujourd’hui plus de 43 000 monuments historiques protégés, témoignant chacun des grandes périodes de notre l’Histoire. Mais, pour éviter que ces monuments ne disparaissent, ce patrimoine souvent vulnérable et fragile nécessite une politique et des actions de protection et de préservation. Ainsi, quelle mesure la France prend-elle pour protéger son patrimoine monumental ?

 

restauration de l'hôtel des invalides à paris

 

Naissance et évolution de la protection du patrimoine

Si l’Histoire française est aujourd’hui plus que millénaire, la conscience patrimoniale et la notion de monuments historiques n’ont vu le jour qu’à la Révolution, avec la création en 1790 de la Commission des Monuments. Ce furent finalement la loi du 30 mars 1887 sur les monuments historiques puis la loi du 31 décembre 1913 qui donnèrent un cadre légal à la protection du patrimoine monumental français.

Depuis lors, le champ patrimonial n’a cessé d’être élargi afin d’assurer une protection plus étendue des monuments et de leurs abords, mais également du patrimoine culturel matériel (peinture, sculptures, manuscrits…) et immatériel (traditions orales, rituels, arts du spectacle…).

Classement & protection des monuments historiques

Afin d’orienter ses actions de préservation du patrimoine monumental, la France a déterminé deux niveaux de protection. Les monuments peuvent ainsi être « classés » ou « inscrits » à l’inventaire :

  • Les monuments historiques dont la conservation présente un intérêt public peuvent être classés, bénéficiant alors d’un niveau de protection maximal ;
  • Les monuments historiques qui présentent « un intérêt d’histoire ou d’art suffisant » peuvent être « inscrits » et bénéficier d’une protection totale ou partielle.

Ainsi protégés, les édifices ne peuvent être ni détruits, ni restaurés, ni modifiés sans autorisation du Ministère de la Culture ou de Direction Régionale des Affaires Culturelles.

Des spécialistes de la protection & de la restauration du patrimoine

Afin de garantir l’intégrité patrimoniale et historique des bâtiments protégés, le maître d’ouvrage doit, selon la nature des travaux à réaliser, confier la maîtrise d’ouvrage à un architecte du patrimoine voire à un architecte en chef des monuments historiques lorsque l’édifice dépend de l’État*.

Dans cet esprit, le maître d’ouvrage doit également s’assurer que les entreprises sollicitées pour réaliser les travaux possèdent les compétences nécessaires ainsi qu’une expérience suffisante sur des chantiers de même ampleur.
Les professionnels amenés à intervenir sur des chantiers de restauration du patrimoine doivent ainsi justifier de certifications garantissant leurs savoir-faire traditionnels. À cet égard, l’expertise d’Asselin pour la restauration des charpentes et des menuiseries est reconnue par les certifications Qualibat 2314, 2393, 2313, 4313, 4352, 4393).

Un contrôle scientifique et technique est par ailleurs réalisé périodiquement afin de surveiller les interventions sur les bâtiments classés et inscrits, et de garantir que les travaux réalisés sont bien compatibles à l’intérêt historique et artistique justifiant leur protection.

* Les travaux d’entretien destinés à maintenir l’état des monuments historiques sans en modifier l’aspect et la matière sont exemptés d’autorisation de travaux et de maîtrise d’œuvre.

Des aides & subventions pour la protection du patrimoine monumental

Parce que l’entretien et la restauration d’édifices historiques a souvent un coût élevé, différentes aides et subventions de l‘État et des collectivités territoriales (régions & départements) rendent possibles les travaux de protection des bâtiments classés ou inscrits, et parfois même non protégés.

Les particuliers et entreprises peuvent également réaliser des actions de mécénat afin de soutenir la restauration des monuments historiques privés.